L’urgence, l’immédiateté, et l’hyper disponibilité sont au centre d’un rythme de vie effréné, exigeant, contraignant. N’avons-nous jamais « besoin de souffler » ou l’impression d’avoir été « en apnée toute la journée » ? Mal au dos, au ventre ? Comment je sais si je suis stressé ou pas ? Comment faire pour mieux gérer les situations stressantes ? Pour ne plus en souffrir physiquement ?
Stress, vous avez dit stress ?
Le mot stress vient du latin « stringere » qui signifie « tendre, serrer ». Au départ le stress est une réaction naturelle de notre métabolisme pour faire face à une situation tendue. Il se traduit par une réaction chimique hormonale (la production d’adrénaline notamment) qui nous permet d’agir (combattre ou fuir selon notre tempérament). Ce mécanisme reptilien est initialement programmé pour assurer notre survie. Aujourd’hui, il permet à notre système immunitaire de se défendre lorsqu’il est attaqué, pour revenir ensuite à un état normal dans un court laps de temps, c’est le processus physiologique de l’homéostasie. Il nous permet aussi de stimuler temporairement nos ressources pour relever des challenges inhérents à notre vie en société. C’est le stress aiguë (ou eustress), qui nous permet de nous adapter à la vie, d’être dans l’action, de réagir.
Mais, l’eustress n’est pas fait pour durer en l’état. Notre métabolisme est adapté pour vivre des pics de stress, mêmes répétés, mais qui sont systématiquement et rapidement suivi d’un retour la normale de notre métabolisme. A l’inverse, quand le stress dure trop longtemps, c’est à dire si nous échouons à apporter une réponse satisfaisante à la situation dans un temps raisonnable, ce phénomène se retourne contre nous, c’est le stress chronique ( ou distress).
Un stress peu en cacher un autre
Le stress fait partie de la vie et nous sommes tous égaux devant le principe physiologique de réaction de notre métabolisme au stress. Mais nous ne sommes pas égaux quant à notre capacité de résistance, d’adaptation et de réaction. Selon notre tempérament et notre expérience nous réagissons différemment (action ou retrait), et selon la quantité, l’intensité et la durée d’exposition au stress, le stress chronique est un engrenage destructeur, coûteux physiquement, mentalement et émotionnellement.
Cet engrenage s’amorce dès l’apparition des premiers symptômes du stress, qui nous conduit à subir d’importantes tensions corporelles perturbant notre respiration jusqu’à bloquer notre diaphragme, ce qui affectent notre énergie, notre capacité à réagir. Alors la production d’hormones (cortisol notamment) accentue l’inhibition de l’action, le stress perdure et le retour à la normale de notre métabolisme ne se fait pas (défaillance de l’homéostasie). Notre organisme s’épuise, notre psychisme s’affaiblit (burnout), jusqu’à en tomber malade. La maladie intervient comme un signal pour nous dire que quelque chose ne va pas (mal-a-dit), pour nous faire réagir.
Vais-je continuer ainsi jusqu’à avoir des problèmes de santé de plus en plus sérieux ?
Si nous ne réagissons pas, le stress conduit à la maladie, jusqu’à l’atteinte du cœur de nos cellules.
La sophrologie comme réponse au stress
La plus grande partie du problème du stress, comme de la réponse à lui apporter d’ailleurs, repose sur le principe action-réaction. La bonne nouvelle est que je peux agir en situation de stress pour réduire mon stress. La sophrologie propose une méthode efficace en ce sens, qui s’expérimente et s’apprend notamment par la pratique en groupe de la relaxation dynamique. Il est relativement facile de gérer son stress au quotidien, c’est à dire d’agir quand je sens que je suis stressé. Pratiquer la respiration abdominale diminue déjà considérablement les effets du stress et contribue à ce que notre organisme produise une réponse rapide et adaptée. D’autres outils permettent de renforcer notre ancrage et notre capacité de résistance au stress, et de revenir rapidement au calme, au centre de soi.
Il ne s’agit pas de devenir intouchable par les aléas de la vie, mais d’apprendre à m’y prendre avec moi-même pour mieux gérer la situation
La sophrologie apporte aussi de bonnes ressources pour éradiquer le mauvais stress de manière pérenne. Cela nécessite un accompagnement personnalisé afin de réaliser un travail de changement de comportement, un travail sur soi. Elle aide aussi à lutter contre les différentes addictions et accoutumances comme l’alcool et le tabac qui sont trop souvent utilisés comme réponses aux symptômes du stress, aggravant alors la situation. Il est nécessaire parfois de reconsidérer certains choix de vie, la survie en dépend.
Alexandre Jacquelin
Thérapeute Humaniste et experienciel
ACP/Focusing, Sophrologie, Méditation
Consultations, ateliers, stages
Tel. 06 37 82 57 21
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